Il y a 40 ans. - Le 5 avril 1977
• Pas d’émissions politiques à la télévision pour les municipales. La Mauritius Broadcasting Corporation (MBC) refuse la demande du MM pour l’organisation d’émissions politiques à l'occasion des municipales du 24 avril. Jean Delaître était alors directeur de la MBC. Techniquement, il est possible à la station de télévision nationale de produire ces émissions, mais le gouvernement s’y oppose. Quarante ans plus tard, la situation est toujours la même. La MBC prend ses ordres de l’hôtel du gouvernement.
Il y a 30 ans. - Le 5 avril 1987
• Décès de Ramesh Seereekissoon. La dépouille de l’ex-ambassadeur de Maurice aux Nations-unies arrive à Maurice. Une émouvante cérémonie a lieu à l’aéroport, avec la participation d’une unité de la Special Mobile Force. Ramesh Seereekisson est décédé aux États-Unis, à la suite d’une crise cardiaque. Il faisait partie de ceux qu’on appelait les militants de la première heure au Mouvement militant mauricien (MMM). Après des désaccords avec Paul Bérenger, Seereekissoon avait pris ses distances avec le parti. Dans les années 80, il y était revenu. En 1983, lors de la cassure au sein du MMM, il se rangea aux côtés d’Anerood Jugnauth pour créer le Mouvement socialiste militant.
Il y a 20 ans. - Le 5 avril 1997
• Licenciement dans le port. Accord gouvernement-syndicat pour un plan social à la Cargo Handling Corporation. Quelque 400 travailleurs du port seront licenciés dans le cadre de la réforme portuaire. Toutes les parties concernées sont satisfaites. Les employés sont contents du taux de compensation et les responsables de la compagnie d’État peuvent effectuer la restructuration de l’entreprise. Pas moins de 3 000 employés du port avaient été mis à pied en 1980, lors de l'avènement du chargement de sucre en vrac. Le syndicaliste Gérard Bertrand évoque des sacrifices inévitables pour la modernisation du port. Cependant, des années après, le port peine toujours à être compétitif par rapport aux autres ports importants dans la région.
• La croissance à la baisse. Le taux de croissance de l’économie mauricienne est estimé à 5 % en 1997, contre 5,8 % en 1996 et contre 5,6 % en 1995. Le Bureau central des statistiques se base sur des estimations de croissance sectorielle de divers secteurs d'activités économiques pour arriver à cette prévision. Ce qui n’enchante pas les opérateurs. Ces derniers sont inquiets. On devine leur état d’esprit, aujourd’hui, quand les prévisions chiffrent la croissance à moins de 4 %.
Il y a 10 ans. Le 5 avril 2007
• Showkutally Soodhun est approché par le Bureau international du travail (BIT). Il reçoit une offre pour occuper un poste de directeur pour la région Afrique au BIT. Le député de l’opposition se dit honoré que le BIT reconnaisse ses acquis de syndicaliste. S’il accepte la proposition, il devra démissionner du Parlement, où il siège après avoir été choisi comme Best Loser. Il informe l'état-major de son parti et le commissaire électoral de la proposition du BIT.
Finalement, Showkutally Soodhun est resté à Maurice. Il est toujours dans la politique, mais est aujourd’hui plus proche des dignitaires des pays arabes que d’une organisation onusienne œuvrant auprès des travailleurs.